Les plafonds de plâtre
De nombreux maalems (artisans) sont à la fois plâtriers et peintres. Le client commande en bloc "un salon de réception" : pose du faux-plafond ou de caissons en plâtre, blanchiment et décoration. Le plâtre ne sera ni incisé ni sculpté, mais peint. Les motifs sont nettement inspirés de l'art arabo-urbain. La technique s'emploie à copier la géométrie savante de la décoration islamique. Mais souvent les ressources limitées des clients font apparaître un style rustique, propre à ces régions.
La décoration est exécutée par un seul artisan aidé parfois par un apprenti. Nourri et logé, il recevra une somme forfaitaire pour une vingtaine de jours de travail. Par tradition, aucune surface ne devrait rester vide. Mais faute de recouvrir entièrement le plafond de rosaces, le peintre rural les relie les unes aux autres par des droites réalisant ainsi un quadrillage."
L'architecture dans les villages du haut atlas central:
De nombreux maalems (artisans) sont à la fois plâtriers et peintres. Le client commande en bloc "un salon de réception" : pose du faux-plafond ou de caissons en plâtre, blanchiment et décoration. Le plâtre ne sera ni incisé ni sculpté, mais peint. Les motifs sont nettement inspirés de l'art arabo-urbain. La technique s'emploie à copier la géométrie savante de la décoration islamique. Mais souvent les ressources limitées des clients font apparaître un style rustique, propre à ces régions.
La décoration est exécutée par un seul artisan aidé parfois par un apprenti. Nourri et logé, il recevra une somme forfaitaire pour une vingtaine de jours de travail. Par tradition, aucune surface ne devrait rester vide. Mais faute de recouvrir entièrement le plafond de rosaces, le peintre rural les relie les unes aux autres par des droites réalisant ainsi un quadrillage."
L'architecture dans les villages du haut atlas central:
L’architecture berbère n’a jamais été influencée par la conquête arabe et le développement de l’art hispano-mauresque. Les kasbahs du sud sont la plus belle expression de cet art rural dont les spécificités sont d’ailleurs fort proches de l’habitat traditionnel yéménite.
Ces superbes bâtisses en terre jouèrent un rôle fondamental durant des siècles. Elles étaient les demeures fortifiées des seigneurs. Isolées et situées sur une position dominante, elles exprimaient l’autorité des caïds (représentants du sultan) ou des Pacha (gouverneurs d’une ville impériale). Les kasbahs contrôlaient les oasis, vallées et leurs voies d’accès, servaient de points de ravitaillement pour les habitants du désert et défendaient les caravanes contre les brigands et les pillards nomades. Actuellement, elles abritent plutôt des notables ou des cultivateurs, lorsqu’elles ne sont pas tout simplement à l’abandon.
La construction des kasbahs obéit à plusieurs règles architecturales. Sur des fondations de pierre, d’épaisses murailles, flanquées de quatre tours d’angle ornées de merlon en épis, délimitent la construction. Les murs sont en pisé, mélange de terre et de paille selon un procédé ancien qui isole de la chaleur et du froid. Le centre de l’habitation est un patio, véritable puits de lumière pour l’ensemble. L’ornementation extérieure des tours et du haut des murs est en adobe, briques de terre crue argileuse, qui permet d’exécuter des motifs en creux et en relief qui ajourent les parties hautes. Mais toutes les kasbahs ne sont pas celles d’un Pacha et les demeures rurales sont plus simples et regroupées au sein d’un même village. Protégées de remparts avec une seule porte d’entrée, elles forment alors un ksar (pluriel : ksour). Ces villages, construits en pisé, prennent la couleur de leur terre d’origine, qui, passant du ocre au rouge, les rend tous différents. A l’origine, cet habitat rural en terre fut édifié par des familles de nomades qui, ayant décidé de se sédentariser, recherchèrent une construction plus solide que leur tente de laine pour faire face aux intempéries et aux ennemis. C’est pourquoi les ksour, petites forteresses, sont établis le plus souvent sur des pitons rocheux ou en bordure de falaise.
Ouarzazate, ainsi que la vallée du Drâa et la vallée du Dades offrent les plus beaux spécimens de cette remarquable architecture de terre.
Ces superbes bâtisses en terre jouèrent un rôle fondamental durant des siècles. Elles étaient les demeures fortifiées des seigneurs. Isolées et situées sur une position dominante, elles exprimaient l’autorité des caïds (représentants du sultan) ou des Pacha (gouverneurs d’une ville impériale). Les kasbahs contrôlaient les oasis, vallées et leurs voies d’accès, servaient de points de ravitaillement pour les habitants du désert et défendaient les caravanes contre les brigands et les pillards nomades. Actuellement, elles abritent plutôt des notables ou des cultivateurs, lorsqu’elles ne sont pas tout simplement à l’abandon.
La construction des kasbahs obéit à plusieurs règles architecturales. Sur des fondations de pierre, d’épaisses murailles, flanquées de quatre tours d’angle ornées de merlon en épis, délimitent la construction. Les murs sont en pisé, mélange de terre et de paille selon un procédé ancien qui isole de la chaleur et du froid. Le centre de l’habitation est un patio, véritable puits de lumière pour l’ensemble. L’ornementation extérieure des tours et du haut des murs est en adobe, briques de terre crue argileuse, qui permet d’exécuter des motifs en creux et en relief qui ajourent les parties hautes. Mais toutes les kasbahs ne sont pas celles d’un Pacha et les demeures rurales sont plus simples et regroupées au sein d’un même village. Protégées de remparts avec une seule porte d’entrée, elles forment alors un ksar (pluriel : ksour). Ces villages, construits en pisé, prennent la couleur de leur terre d’origine, qui, passant du ocre au rouge, les rend tous différents. A l’origine, cet habitat rural en terre fut édifié par des familles de nomades qui, ayant décidé de se sédentariser, recherchèrent une construction plus solide que leur tente de laine pour faire face aux intempéries et aux ennemis. C’est pourquoi les ksour, petites forteresses, sont établis le plus souvent sur des pitons rocheux ou en bordure de falaise.
Ouarzazate, ainsi que la vallée du Drâa et la vallée du Dades offrent les plus beaux spécimens de cette remarquable architecture de terre.